Les secteurs de tous les domaines ont bien changé ces deux dernières années. Avec la pandémie mondiale, entre autres, les habitudes des consommateurs ont énormément changé. Le monde du transport, par exemple, a dû se plier à de nouvelles exigences. Il se retrouve, aujourd’hui, avec une demande de main d’œuvre importante. Retour sur les changements nécessaires pour que le secteur du transport routier s’épanouisse.
Le transport routier doit se réinventer pour rester attractif
S’il y a un secteur qui subit de nombreuses critiques, c’est bien celui des transports. Ce domaine, en effet, est loin de savoir séduire les nouvelles générations. Le principal regret, bien sûr, est la pollution. Les préoccupations des citoyens dans les derniers mois ont augmenté quant à leur empreinte écologique. Pour cela, beaucoup font attention à leurs déplacements et aux types de transports qu’ils utilisent.
D’une certaine manière, cela fait, au contraire, le bonheur du transport routier. Les déplacements en car, par exemple, sont plus populaires auprès d’une certaine population que le recours à l’avion. Pour autant, si les déplacements en bus semblent plus avantageux pour l’empreinte carbone, les usagers sont tout de même attentifs aux énergies utilisées. Le transport routier, de fait, doit savoir renouveler sa flotte ou s’assurer que son avenir se fait sous le signe du vert pour continuer à convaincre.
Pour autant, le secteur routier n’est pas limité qu’au transport d’individus. La majorité des déplacements réalisés, en réalité, sont des transports de marchandise. Ces derniers sont essentiels au bon fonctionnement de la chaîne logistique des entreprises françaises et européennes. Des spécialistes développent des services performants pour délivrer les stocks, que ce soit d’un transporteur routier en Hollande ou en Espagne. Considérant une augmentation de 28 % d’entreprises inscrites au registre des transports entre 2020 et 2021, le secteur appuie son importance.
L’avènement de l’e-commerce entraîne l’essor du transport
Comment s’explique cette hausse du nombre d’entreprises nécessitant des transporteurs ? Il s’agit, en réalité, de l’essor important de l’e-commerce ces dernières années. Cette habitude, déjà ancrée chez quelques consommateurs, s’est énormément popularisée avec la pandémie mondiale. Les grandes surfaces, bien sûr, réalisent ce type de vente, mais les petits commerçants s’y mettent également. La majorité des entreprises créées depuis 2020, enregistrées au registre des transports, répondent en effet d’une activité liée à la sous-traitance pour l’e-commerce. Avec les réseaux sociaux et les sites de commerce en ligne, par exemple, une vague importante d’auto-entrepreneurs s’est lancée dans la création de leurs produits, distribuée sur tous les territoires.
Dans de nombreux cas, les créateurs ou les marchandises viennent d’autres pays européens ou même depuis d’autres continents. Il faut donc se fier à des transporteurs internationaux, qui ensuite basculent sur des réseaux nationaux. Les nouvelles entreprises, pleines d’opportunités, suivant les tendances. Ces derniers, par exemple, n’optent plus pour des bureaux ou des magasins physiques. Ils se tournent plutôt vers des entrepôts logistiques où les marchandises sont rassemblées puis déployées. Les clients demandent ainsi à être livrés chez eux.
Le secteur du transport routier en manque de transporteurs
Puisqu’il y a davantage d’entreprises et davantage d’offres, logiquement, le secteur du transport est en recherche d’emploi. Les demandes sont multiples et, pourtant, ils peinent à recruter. Plusieurs raisons expliquent cet embarras, dont un problème de réputation dont souffre le secteur du transport routier. Ce dernier, comme dit, cherche à se défaire de ce passif en montrant un secteur ayant envie d’évoluer et de s’innover. Cette ambition positive se retrouve tout autant dans les offres qu’ils mettent sur le marché. Les transporteurs, en effet, ne peuvent plus se permettre ce manque d’emploi.
Les conséquences pourraient être importantes pour l’ensemble des secteurs si le milieu du transport routier ne parvient pas à attirer le personnel. Cela s’est d’abord constaté au Royaume-Uni, après le Brexit. La pénurie, là-bas, se chiffre en centaines de milliers d’emplois. L’impact est réel sur toute la chaîne de production, car sans l’apport des marchandises et le déploiement des stocks, ce sont des pénuries réelles qui frappent le pays. La France n’est pas en reste, car la Fédération nationale des transports routiers note un manque de 50 000 personnes. C’est le nombre d’individus qu’il faudrait, a minima, pour pourvoir les besoins du secteur routier.
Du personnel qualifié : les besoins importants du secteur routier
Le manque de personnel du secteur aurait un impact important, bien sûr, mais il n’est pas si évident que cela à pallier. En effet, les entreprises de transport fonctionnent grâce à une chaîne importante de personnel. Certains des postes concernés sont des emplois qualifiés, nécessitant une forte expérience ou formation pour assurer une chaîne logistique pertinente et efficace. Les opportunités, toutefois, semblent multiples et peuvent intéresser des candidats de tous bords. Les entreprises, par exemple, sont à la recherche de personnel pouvant assurer toute la logistique d’une chaîne.
Au-delà de ces postes classiques des entrepôts et des chaînes logistiques, toutefois, il y aura par ailleurs des postes spécialisés qui se développent. Ces derniers cherchent à répondre, par exemple, à la transition énergétique d’une entreprise. Des spécialistes en urbanisme ou en développement durable, entre autres, sont des nouveaux employés fréquemment recherchés. Pour autant, ce sont sensiblement les postes de chauffeur routier et de chauffeur-livreur qui font le cœur des demandes de recrutement.