Comment se déroule une formation militaire initiale du réserviste (FMIR) ?

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Frederic M.
Frederic M.
Je suis Frédéric, 54 ans, maître de l'univers numérique. Rédacteur web ? Pfff, plutôt chasseur de typos et jongleur de mots. Avec une tasse de café et mon clavier, je danse sur la toile, exerçant mon art à la Picasso.

La FMIR est une formation accessible aux jeunes Français qui souhaitent apprendre les bases du savoir militaire. La durée de l’apprentissage, les cours, les entraînements, les lieux varient selon les différents types d’armées. Une fois la formation validée, les volontaires s’engagent à servir dans la réserve militaire. Le niveau d’étude et l’expérience n’entrent pas en compte, seules les compétences sur le terrain et la volonté comptent. Il est même possible, à terme, de devenir sous-officier ou officier.

Pourquoi s’engager dans un emploi de la Défense ?

“L’armée recrute” peut-on entendre dans les nombreuses annonces publicitaires de l’Armée de Terre française. Chaque année, plus de 16 000 jeunes rejoignent les rangs. Hommes ou femmes, ils ont de 17 à 30 ans. L’Armée de Terre recrute tous les niveaux de qualification, du CAP au bac +10. En entrant à l’armée, on est donc assuré d’avoir un travail et une rémunération à la sortie de formation.

Outre les besoins de l’Armée de terre, un emploi défense permet également de :

  • Bénéficier de plus de 100 spécialités différentes,
    L’Armée de Terre recrute dans des domaines très variés. Les candidats peuvent demander à entrer dans des postes propres à l’armée, comme tireur d’élite ou pilote de chars, ou solliciter des postes semblables à ceux des civils, comme informaticien, cuisinier ou chargé de recrutement.
  • Développer son savoir-être,
    Esprit d’équipe, écoute, discipline, respect, loyauté, rigueur, dépassement de soi, capacité d’adaptation, sens des responsabilités… L’Armée de Terre forme les corps, mais également les esprits.
  • Défendre son pays et intervenir à l’étranger,
    L’armée est idéale pour ceux qui aiment les défis, l’adrénaline et couper avec la routine. L’Armée de Terre propose des opérations en France et à l’étranger, l’occasion de découvrir de nouveaux horizons et de venir en aide à des populations lors de conflits.
  • Gravir peu à peu les échelons,
    L’Armée de Terre s’engage à former et à faire évoluer leurs recrues en fonction de leurs capacités et de leurs désirs. Evolution, promotion, reconversion, formation… l’armée intervient tout au long du parcours d’un militaire.

Le cursus de formation

Depuis les attentats, les élus poussent les jeunes à s’engager dans la réserve militaire. En souscrivant à un Engagement à Servir dans la Réserve (ESR), les réservistes, quels que soient leurs statuts, participent à la défense du pays. On trouve deux branches au sein de cet ensemble : la réserve opérationnelle (engagement concret dans les armées) et la réserve citoyenne (composée de bénévoles qui ont surtout une mission de communication).

Il existe cependant certaines conditions pour pouvoir assumer ce rôle : être volontaire, de nationalité française, avoir au minimum 17 ans, être en règle concernant les obligations du service national, ne pas avoir été condamné (peine criminelle, interdictions, etc), posséder l’ensemble des aptitudes requises (notamment physiques). Une fois engagé dans la réserve opérationnelle, le volontaire est appelé à assurer les mêmes missions que les militaires actifs, durant une durée de 1 à 5 ans renouvelable (renfort aux forces armées, secours des populations, participation aux services quotidiens des unités…).

Le réserviste doit servir entre 30 et 60 jours par année civile, 150 jours en cas de nécessité et 210 jours si l’emploi occupé présente un intérêt de portée nationale ou internationale. Il perçoit une solde, des accessoires, voir même une prime de fidélité. L’employeur, côté vie civile, ne peut décompter les absences du réserviste de ses congés payés et il a l’obligation de lui garantir son emploi à son retour.

Dans l’armée de Terre

La formation militaire initiale du réserviste (FMIR) a pour objectif d’apprendre aux réservistes les bases fondamentales nécessaires pour gérer un poste au sein d’une unité d’intervention de réserve (UIR) ou d’une unité spécialisée de réserve (USR), ou en complément individuel. Il faut savoir que la FMIR a évolué depuis 2018. En effet, avant cette date, elle était adressée à tous les volontaires qui avaient souscrit un contrat d’engagement à servir dans la réserve (ESR). La formation était effective en 13 jours et proposait un programme complet, comprenant notamment du tir de combat. Désormais, tout le système a été modifié.

La nouvelle formation initiale des réservistes (FMIR NG) est scindée en deux périodes distinctes, qui se situent respectivement avant et après le contrat d’engagement. Globalement, on retrouve deux modules : un premier nommé “préparation militaire réserve” soit PMR et un second intitulé “formation complémentaire du réserviste” soit FCR. La PMR est antérieure à la signature du contrat, elle dure 11 jours et elle est obligatoire pour tous ceux qui postulent en venant du monde civil. Elle comprend une formation au tir et au combat. La FCR se déroule, quant à elle, après l’engagement sous contrat. Elle s’étale sur 2 jours et demi et propose la formation au tir de combat.

Une fois ces deux formations réussies, un certificat pratique de la réserve (CP-R) est délivré aux participants : il prouve que le militaire du rang réserviste a appris le tir de combat et en détient la certification mais aussi qu’il a obtenu le certificat de compétences du citoyen de sécurité civile “prévention et secours civiques de niveau I” (PSC1).

En plus de ces modules, le volontaire participe à une formation complémentaire de 11 jours afin qu’il puisse maîtriser les missions communes de l’armée de terre, mais aussi le secours au combat (premier niveau), les techniques d’interventions opérationnelles rapprochées et le tir. Celle-ci propose, par ailleurs, une instruction NRBC et une instruction juridique. Elle se clôture par un stage de mise en condition obligatoire. Une fois que 8 mois de contrat sont actés, le réserviste peut alors exercer des missions de sécurité et de surveillance. Au bout d’une année d’engagement, il peut participer aux missions Sentinelles. Il faut savoir qu’en moyenne un réserviste va comptabiliser 37 jours de réserve par an.

Dans l’armée de l’Air

Pour l’Armée de l’Air, pour pouvoir accéder à la FMIR, il faut avoir plus de 17 ans et se rendre dans un BAI, soit un Bureau Air Information, pour retirer un dossier de candidature. Il est aussi possible de contacter directement une base aérienne afin qu’elle en transmette un par courrier. Si la demande est retenue, alors une visite médicale préalable est obligatoire. Si tout se passe bien, le volontaire est généralement convoqué durant les vacances de Pâques pour exercer une formation de neuf jours, où il sera encadré par du personnel militaire. Les élèves apprennent la manœuvre à pieds, la topographie, le règlement et la discipline militaire, le tir, le combat, les transmissions.

Une seconde formation a ensuite lieu en juillet ou en août, elle dure 16 jours et se définie par une période d’adaptation en unité. Le choix de l’unité dépend des volontés émises par le candidat lorsqu’il a constitué son dossier. Il peut ainsi être agent de bureautique, manutentionnaire, fusilier de l’air, pomper de l’air, etc. Le volontaire occupe alors un rang d’aviateur de deuxième classe. L’année qui suit, une formation plus intensive de 5 jours est proposée : c’est la formation militaire de base (FMB, ou “phase 1”). Ensuite, durant l’été, le réserviste peut être à nouveau convoqué pour réaliser la FMB 2 (ou “phase 2”), qui dure 5 jours aussi.

Dans la Marine

Côté marine nationale, pour devenir réserviste, il faut avoir validé une préparation militaire marine (PMM) dans un centre de formation. Seulement après cette étape, le volontaire peut se porter candidat pour intégrer la réserve opérationnelle de la Marine nationale. Le dossier doit être accepté et, pour cela, les décideurs se basent sur le classement dans la session PMM, les compétences ainsi que les capacités médicales et sportives.

Si le candidat est revenu, il doit choisir entre trois spécialisations avant de faire sa FMIR : guetteur de la flotte (GUETF), une formation de deux semaines à l’école navale, fusilier marin (FUSIL), le même temps de formation mais à l’école des fusiliers marins et des commandos marine ou marin-pompier de la flotte (MARPO), avec une formation de deux semaines au centre d’instruction naval.

Une fois l’étape de la FMIR validée, le matelot de réserve peut signer son engagement : il doit alors servir dans la réserve au moins trente jours annuels et il est affecté en unité.

Dans la Cyberdéfense

Il est possible de s’engager directement dans le domaine de la cyberdéfense, en assistant l’Etat et les armées en cas de crise numérique majeure. La réserve de cyberdéfense (RCD) peut agir aussi bien pour le ministère de la Défense que l’ANSSI ou le ministère de l’Intérieur. Etre réserviste dans ce domaine, c’est un statut un peu particulier étant donné qu’il demande certaines compétences pour mener à bien ses missions.  Ainsi, tout au long de l’année, la RCD recrute des spécialistes dans le domaine informatique en scrutant différents profils : experts, analystes, techniciens… L’idée étant de former une réserve de “combattants numériques”.

Évoluer en devenant officier ou sous-officier

Dans l’armée de Terre

Il est possible d’évoluer vers un grade d’officier ou de sous-officier dans l’armée de Terre, à condition d’être très compétent. Il existe pour ça deux choix possibles, un qui est progressif et un qui est plus direct. Dans le premier cas, on évolue au sein de son unité en montant en grade au fur et à mesure : on peut alors devenir sous-officier en deux ou trois ans. Pour le deuxième cas, l’avancée est plus rapide mais le cursus est aussi plus sélectif. Il faut réaliser une préparation militaire supérieure (PMS) de 19 jours.

Si le réserviste sort de cette formation avec succès, il signe alors un nouveau contrat d’engagement dans la réserve avant de partir suivre une formation initiale élémentaire (FIE) de 19 jours aussi, à l’école des sous-officiers (ENSOA). Une fois cette étape validée, le réserviste obtient le grade de sergent, il sera alors emmené à diriger un groupe d’une dizaine de personnes. Ce n’est pas un cursus facile, étant donné que seuls 60 recrues obtiennent le poste de sous-officier par ce biais chaque année.

Une fois que le réserviste a atteint ce poste, il peut réaliser encore plus ses ambitions en devenant officier. Pour cela il peut opter pour une formation initiale d’officier de réserve (FIOR) de 12 jours, suivie d’un stage de chef de section de 19 jours, où il botient alors le grade de sous-lieutenant. Par ce biais, le volontaire peut devenir officier en 3 à 5 ans.

Pour une voie plus rapide, il faut réaliser une PMS de 19 jours puis une FIOR de 21 jours cette fois. Un stage de chef de section de 19 jours s’ajoute à la formation. Une fois le parcours validé, le réserviste sera emmené à commander une section de 3 groupes d’une dizaine de réservistes opérationnels. C’est un trajet compliqué, étant donné que seuls 30 recrues deviennent officiers chaque année par ce biais.

Enfin, il est possible d’opter pour la voie état-major si le volontaire est choisi pour effectuer une FIOR. Elle dure 13 jours et elle est suivi d’un SITEM, soit un stage d’instruction aux techniques d’état-major de 12 jours. Le candidat obtient lors le grade de sous-lieutenant et peut ensuite servir en état-major.

Dans l’armée de l’Air

Pour devenir réserviste officier dans l’armée de l’air, il faut suivre la FMIR-HN, soit la Formation Militaire Initiale du Réserviste de Haut-Niveau. Celle-ci n’est pas accessible à tout le monde, il faut détenir un bac +3 minimum pour espérer obtenir ses galons d’officiers.

2 Commentaires

  1. Bonjour je vais bientôt commencer ma fmir le 24 avril au 8 mai je suis un peu stressée je connais quasiment tt les grades mais pour la chanson a apprendre c un peu laborieux. voudrais savoir si y a des épreuves éliminatoires et si on réussit pas une épreuve on est éliminé et on doit repasser d autres fmir ?

  2. Bon moi je voulais passer PC formation à l’armée de terre et j’espère que tu dois y arriver

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