Cela fait maintenant 9 mois que bébé grandit dans votre ventre, et comme le veut la nature, il sera bientôt temps pour lui de découvrir le monde extérieur. Oui, mais voilà, il semble tellement à l’aise dans son cocon douillet qu’il ne montre aucune intention de sortir. Cette situation, appelée dépassement de terme, peut être un facteur de nombreux risques. Jetez un œil sur ce qui suit pour découvrir pourquoi bébé tarde à venir ainsi que les diverses solutions pour « provoquer » cette première rencontre tant attendue.
Connaître la date prévue de votre accouchement
Afin de bien suivre votre grossesse et de préparer l’arrivée de bébé comme il se doit, connaître votre date prévue d’accouchement (DPA) est essentiel. En principe, il suffit de noter la date de vos dernières règles puis d’y ajouter 14 jours. La date obtenue correspond au début de votre grossesse (DDG). Comptez les 9 mois à venir et vous obtiendrez votre date prévue d’accouchement.
Vous avez du mal à vous y retrouver ? Voici un exemple concret. Supposez que vos dernières règles soient survenues 1er avril. En y additionnant 14 jours, vous arriverez au 15 avril, date de début de votre grossesse. Ajoutez 9 mois supplémentaires et vous tomberez sur le 15 janvier, qui sera donc votre DPA.
Notez que cette simulation concerne un cycle moyen de 28 jours. La date peut s’avérer plus complexe à déterminer si :
-
vous présentez des règles irrégulières
-
vous avez utilisé des méthodes contraceptives auparavant
-
ou tout simplement, vous ne connaissez pas encore votre cycle menstruel.
La date prévue d’accouchement est théorique, de sorte qu’il est toujours préférable de l’appuyer par une échographie de datation entre la 9e et la 11e semaine de grossesse pour en avoir une idée plus précise.
Les causes du dépassement de terme
Au bout de 39 semaines de grossesse (SG) ou de 41 semaines d’aménorrhée (SA) – qui désigne l’absence des règles -, bébé affiche normalement une belle forme : une taille entre 50 et 52 cm et un poids allant de 3,3 kg à 3, 5 kg. Il est donc temps pour lui de se dégourdir les jambes et de sortir à la rencontre de ses parents.
Cependant, tout ne se passe pas toujours comme prévu et il arrive que l’accouchement soit retardé. La grossesse est considérée comme prolongée si elle dépasse 41 SA. Au-delà de 42 SA, on parle de dépassement de terme.
Plusieurs facteurs sont en cause :
-
une primarité, car les nouvelles mères accouchent parfois au-delà du terme. Comme il s’agit de leur premier enfant, le col de l’utérus nécessite du temps pour être dilaté.
-
des antécédents personnels et familiaux
-
l’âge de la mère
-
l’origine ethnique de la mère
-
la corpulence et le poids de la mère
-
la taille et le poids de bébé
-
le stress
-
une erreur de calcul de la DPA…
Les risques encourus en cas de dépassement de terme
Un accouchement retardé provoque entre autres le vieillissement du placenta, l’organe qui permet à bébé de recevoir les nutriments nécessaires à sa survie. Il se manifeste aussi par une diminution du liquide amniotique, qui l’expose à une hypoplasie pulmonaire et à une anomalie du rythme cardiaque. Enfin, un nourrisson né après terme peut présenter des risques de troubles neurologiques et psychomoteurs.
Les solutions pour déclencher le travail
À partir de 41 SA, une surveillance rapprochée s’avère nécessaire. La future maman doit effectuer des examens cliniques 2 à 3 fois par semaine afin de contrôler le rythme cardiaque du fœtus. Des échographies sont indispensables pour vérifier la taille de bébé, ses mouvements, sa réactivité, son profil biophysique, le volume de liquide amniotique et la qualité du placenta.
Votre santé et celle de bébé étant menacées, il est plus qu’urgent de donner un coup de pouce à la nature pour inciter le travail. Il existe deux types de techniques pour déclencher l’accouchement : naturelles et médicales.
Les méthodes naturelles pour accélérer l’accouchement
Pour encourager bébé à se jeter à l’eau, soyez active et dynamique. Marchez, dansez, oubliez l’ascenseur au profit des escaliers, faites le ménage ou bien quelques exercices sur votre ballon de maternité. Cela facilitera la descente de votre bout de chou dans votre bassin.
Vous pouvez aussi opter pour la méthode italienne, plus coquine : les rapports sexuels. En effet, l’orgasme permet au corps de libérer naturellement de l’ocytocine, une hormone qui favorise les contractions utérines. De plus, le sperme contient des prostaglandines, des hormones qui permettent la dilatation du col de l’utérus. De quoi allier l’utile à l’agréable !
Les procédés médicaux pour provoquer le travail
Le gynécologue-obstétricien peut préconiser un déclenchement artificiel de l’accouchement après avoir examiné le dossier de la future maman par :
-
perfusion d’ocytocine
-
utilisation d’un tampon (gel de prostaglandine)
-
sonde de Foley
-
décollement des membranes de l’utérus
Notez que le déclenchement n’est réalisable que si le col de l’utérus est dilaté. Bien que cette méthode soit sujette à polémique, il n’en reste pas moins que provoqué ou non, un accouchement reste l’événement d’une vie.