Pour observer l’impact du confinement et de la pandémie du Covid-19 sur la libido des Français, l’IFOP a comparé la moyenne des rapports sexuels des couples entre le printemps et l’automne de l’année 2020. Les tendances ne sont sensiblement pas les mêmes entre les deux périodes de confinement et la sexualité semble rien repartir à la hausse pour cette nouvelle année.
Une chute suivie d’une lente remontée
Pour réaliser le bilan sexuel de l’année 2020 grâce à l’enquête IFOP, il faut d’abord remonter au tout début de celle-ci. Ainsi, en janvier, 18 % des Français interrogés ont déclaré entretenir deux à trois rapports sexuels par semaine en moyenne. Lors du premier confinement, le nombre de couples dans la moyenne nationale (8,7 rapports par mois) s’est effondré à 11 %. Il est finalement reparti tranquillement à la hausse lors du second confinement en se stabilisant dans les 14 %. Pour un état des lieux global, il faut savoir que les Français étaient 76 % à se déclarer confinés en couple ou avec un partenaire sexuel régulier. Côté transgression, 59 % des personnes interrogées ont avoué avoir transgressé le confinement afin d’obtenir des rapports sexuels (21 % une seule fois et 38 % plusieurs fois).
L’activité sexuelle a notamment été encouragée par des salariés en télétravail qui s’autorisaient des sessions pendant la journée : les Français sont 34 % à avoir réalisé des “siestes crapuleuses” durant leurs horaires d’activité. D’autant plus que lors du second confinement, contrairement au premier, les écoles n’ont pas été fermé ce qui a permis à de nombreux parents de profiter de l’absence des enfants durant la journée.
Les sex-toys ont aussi eu la cote, enregistrant un boom important de commandes, notamment concernant les vibromasseurs. De nombreuses enseignes spécialisées ont vu leur chiffre d’affaires augmentait considérablement durant les deux périodes de confinement, avec des ventes en lignes qui ont cartonné. Les ventes physiques en magasin entre les deux vagues de confinement ont aussi été un succès, les Français ayant à cœur de briser la routine.
Moins d’anxiété lors de la seconde vague
Le nombre de rapports sexuels moyens sur une semaine qui repart à la hausse pour cette fin d’année 2020 peut s’expliquer par plusieurs raisons. Tout d’abord, les couples étaient mieux préparés au second confinement qu’au premier, qui a généré beaucoup de stress. En début d’année, les couples ont dû réorganiser leur quotidien en catastrophe, que cela soit au niveau du travail, des loisirs ou de la vie de famille, ce qui a provoqué aussi de fortes tensions conjugales. Partagés entre l’inquiétude pour leurs proches, le rôle de professeurs pour les enfants, avec une nouvelle identité salariale (le télétravail), les couples ont eu la libido en berne.
Pour le deuxième confinement, ils étaient mieux préparés, avec une routine de travail déjà bien mise en place pour la majorité. De plus, cette fois, les écoles n’ont pas été fermées. La saison hivernale porte aussi ses fruits, les vagues de froid ayant tendance à encourager les Français à la tendresse (47 %) et au sexe (35 %). Les couples ont donc bien commencé à reprendre leur activité sexuelle, d’autant plus qu’elle est reconnue pour être une bonne solution pour décompresser.