Salon du CBD : une première édition se tient à Paris

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Laurie
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Je suis Laurie, 29 ans, rédactrice web passionnée. Née avec le chant des cigales, élevée dans l'odeur de la lavande, je façonne mon univers numérique avec des mots soigneusement choisis pour vous apporter tout ce dont vous avez besoin.

Cannabis, CBD, ces deux intitulés sont encore confondus par de nombreux consommateurs lambda. Pourtant, les différences sont grandes entre les deux propositions. Des distinctions sur lesquelles les acteurs du secteur du CBD souhaitent insister afin de renforcer la réputation et l’essor de leur marché. Ils se sont réunis, du 16 au 18 octobre 2021, pour trois jours de discussions et d’échanges dans le cadre du premier salon du CBD français.

Quelle différence entre cannabis et cannabidiol ?

S’il y a une chose sur laquelle les acteurs réunis pour ce week-end de salon parisien, c’est bien l’importance de faire la différence entre le CBD et le cannabidiol. Il était d’abord prévu pour 2020 et reporté à cause de la crise sanitaire. La première édition du salon du CBD français s’est finalement tenue ce week-end du 16 au 18 octobre 2021. Pendant trois jours, les acteurs du secteur se sont réunis pour discuter du marché. S’y retrouvaient des distributeurs aux producteurs, en passant par les investisseurs et les innovateurs.

Avec un temps de retard sur certains pays du monde, notamment en Europe, la France souhaite s’imposer dans un secteur du cannabidiol. Ce dernier promet de belles évolutions dans les prochaines années. Après tout, d’ici à 2023, le CBD devrait représenter plus d’un milliard d’euros. Pour que le CBD puisse se développer sur le sol français, toutefois, il est primordial que les grandes instances actent en faveur du produit. Pour de nombreux professionnels, le manque d’engagement de la part de l’Etat, notamment, dépend d’une confusion essentielle.

Beaucoup continuent, en effet, d’assimiler cannabis et cannabidiol. Le premier est classifié comme drogue psychotrope, quand le second est une molécule du chanvre sans effet néfaste. La culture du CBD se fait aussi avec des graines de cannabis, que de nombreux sites proposent à l’achat et à la collection, mais avec un taux de THC inférieur au minimum légal. Actuellement à 0,2 %, il doit passer à 0,3 % à l’échelle européenne dans l’année 2022. Aussi, contrairement au cannabis, le CBD est non-psychoactif et comporte, même, de nombreux bienfaits reconnus par la Commission européenne.

Quels sont les objectifs du salon du CBD à Paris ?

En intégrant au bal du premier salon du CBD français une conférence intitulée “Le CBD et ses enjeux politiques”, le ton est donné. Tous les acteurs présents au sein du salon sont bien conscients du trouble qui règne autour de leur secteur. Cela, alors que le marché du cannabidiol est en plein essor. À l’heure actuelle, les boutiques continuent de fleurir sur l’ensemble du territoire. Chaque mois, une centaine de boutiques émergent aux quatre coins du pays. En janvier 2018, aucun commerce n’existait. Depuis, ce sont près de 400 boutiques qui sont recensées auprès du syndicat.

Un regroupement des acteurs français du secteur du CBD

Les commerçants et les professionnels présents dans le cadre du salon ne se retrouvent pas, toutefois, uniquement pour penser politique. L’objectif du salon, dans un premier temps, est de créer le premier réseau du cannabidiol en France. Ce type de salons, qui existent également dans d’autres pays européens, est une nouveauté à l’échelle nationale. Non ouvert au public pour cette occasion, l’événement réunit ainsi tous les acteurs. Présents sur toute l’échelle de production, ils se retrouvent afin d’organiser la filiale française du cannabidiol. C’est l’occasion pour certaines boutiques d’asseoir leur réputation. Mais aussi pour des inventeurs de présenter leur produit, par exemple avec des graines à auto-floraison optimisées ou des vapoteuses, d’ailleurs soutenues contre le tabagisme.

Le salon du CBD français fait des liens avec les acteurs internationaux

Loin de se cantonner aux acteurs français, le salon a aussi veillé à entretenir la présence de vendeurs et producteurs européens. Pour s’implanter correctement sur le marché en dehors de la France, après tout, il est important de pouvoir conforter ses liens avec les compétiteurs étrangers. Cela d’autant plus alors, qu’à l’heure actuelle, la France reste limitée dans sa phase de production. La culture du chanvre pour créer des produits CBD, après tout, n’est pas encore légale. Les vendeurs et commerçants doivent ainsi s’orienter vers des productions européennes. Celles-ci doivent être réalisées dans les normes. Soit : culture biologique, traçage de l’origine du chanvre possible, et taux de THC inférieur à 0,2 %.

Comment pérenniser le secteur du CBD en France ?

Afin que le secteur du cannabidiol en France s’implante durablement, il est primordial de lui accorder une légalité ancrée. La réglementation reste floue à ce jour. Il y a même une opposition entre les arrêts de la Cour de Justice et les décisions gouvernementales. Dans tous les cas, à l’heure actuelle, la vente de cannabidiol reste tout à fait légalisée. Bien sûr, tant qu’elle est faite dans les normes européennes. La Commission européenne, après tout, a bien appuyé sur l’obligation de la France de se soumettre à la libre-circulation et vente des marchandises européennes.

Toutefois, si la France veut pouvoir pérenniser son secteur et l’ancrer dans une économie bénéfique au pays, il faut l’ouvrir également à la phase de production. Pour cela, autoriser la production de chanvre pour en tirer du CBD et l’utiliser en dérivé est clé. Seulement, l’arrêté actuel prévu par le gouvernement limiterait l’utilisation aux graines et à la tige. Opposée aux pays européens qui suivent les normes européennes et utilisent aussi la fleur de CBD, cette limitation empêcherait de réellement s’imposer. Les derniers commentaires sur cet arrêt sont encore à l’étude, l’Etat devant le faire passer dans la loi en octobre 2021 ou, si négociations, en janvier 2022.

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