L’Hôtel des ventes d’Albi a réalisé une opération peu commune : la vente d’un archet du XIXème siècle pour pas moins de 67 760 euros. Alors que près de 500 lots étaient programmés à la vente, c’est cet instrument de musique d’une rareté exceptionnelle qui a attiré l’intérêt des collectionneurs.
Une vente exceptionnelle
De manière générale, les estimations des œuvres lors des mises en vente vont de 40 € à plusieurs milliers d’euros. Le public est ainsi composé de curieux, d’amateurs, de véritables collectionneurs… Chacun pouvant enchérir à la hauteur de ses moyens, et même dépasser un peu le budget en faisant des prêts bancaires grâce au comparateur Moneybanker.
Au milieu des bijoux, des tableaux, des miroirs, des meubles, des objets de décoration, c’est cet archet qui a remporté la palme de la meilleure enchère. Estimé à la base entre 40 et 45 000 euros, son prix n’a cessé de grimper face à la bataille que menait entre eux les différents collectionneurs. C’est un acheteur au téléphone qui a réussi à gagné les enchères avec une mise à prix de 56 000 euros, auquel s’ajoute les frais de vente.
Privilégier l’achat en ligne
Pour avoir, ne serait-ce que le privilège d’enchérir sur l’objet en question, les collectionneurs ont du déposé une caution de 5 000 euros. Une restriction imposée par l’hôtel des ventes pour éviter que les lignes téléphoniques se retrouvent saturées par de simples curieux. Avant la mise aux enchères du précieux instrument, cinq acheteurs potentiels s’étaient déjà inscrits en ligne, quatre venants d’Europe et un d’Asie. Un sixième acheteur était présent physiquement, parmi les 30 personnes étant autorisées dans la salle dans ce contexte de restriction sanitaire.
Lors de la vente de l’archet, plus de 400 collectionneurs étaient connectés en ligne pour assister à la vente : une très bonne chose, selon Maître Amigues, qui encourage les potentiels clients et spectateurs à choisir ce système. Le commissaire-priseur, en charge de l’hôtel des ventes, préfère que les futurs acheteurs, ou simple passionnés, ne soient pas présents physiquement suite au contexte sanitaire difficile mondial lié au Covid-19.
Un an d’expertise nécessaire
L’archet a suscité un vif intérêt, car après plus d’un an d’étude, les experts ont pu confirmer son authenticité et l’attribuer à Dominique Peccatte. C’était un luthier français du XIXème siècle, mais surtout un archetier particulièrement renommé. Le commissaire-priseur assimile ce long travail d’étude sur l’archet à une véritable aventure. D’autant plus que l’instrument était arrivé en expertise gratuite à l’étude : c’est un véritable coup de chance, selon l’hôtel des ventes, d’avoir pu accueillir, authentifier et vendre ce très bel objet.