La découverte récente en France d’un virus dangereux, transmis par la tique Hyalomma, a suscité une grande inquiétude parmi les chercheurs et les professionnelles de la santé. Ce virus, responsable de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, était auparavant uniquement répertorié en Afrique, dans les Balkans, au Moyen-Orient, et en Asie.
Caractéristiques et symptômes de cette maladie véhiculée par les tiques
La tique Hyalomma, vecteur de cette fièvre hémorragique, se distingue par sa size, deux fois plus grande qu’une tique classique. Le virus qu’elle véhicule se manifeste par des symptômes brutaux et douloureux: une fièvre élevée, des chills, des vomissements, des maux de tête, des douleurs de la nuque, du dos et des muscles, des vertiges et une hypersensibilité à la lumière. Ces informations sont fournies par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Cette maladie peut être transmise par certaines espèces d’animaux aussi bien sauvages que domestiques.
La menace du virus en France
Des chercheurs ont recemment découvert ce virus en France, précisement dans des fermes du sud de la France où ont été collecté une centaine de tiques porteuse selon euronews.com. Bien qu’aucune infection humaine n’ait encore été signalée en France, des cas ont été enregistrés dolus dans d’autres pays européens comme les Balkans, l’Espagne, la Russie, la Turquie et récemment la Macédoine du Nord. L’infection de ce type de fièvre de type Ebola peut être mortelle avec un taux de létalité de 10 à 40% selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). A préciser qu’il n’existe pas encore de vaccin pour prévenir cette maladie.
La réaction des professionnels de la santé
Le Pr Ali Mirazami, membre d’une équipe de recherche sur ce type de virus, au Karolinska Institutet à Stockholm, a fait part de ses inquiétudes concernant la présence de ce virus en France. Selon lui, ce constat laisse présager une possible épidémie sur le territoire français à court terme. Ce sentiment d’alerte est également partagé par un porte-parole de l’OMS Europe qui a qualifié la situation de «préoccupante».
Les mesures de prévention
Alors que l’Agence nationale de sécurité sanitaire a émis un avertissement au début de l’année sur le risque croissant d’émergence de ce type de virus hémorragiques dû au changement climatique, l’encouragement à la vigilance continue est de mise. Il apparaît cependant que la tique Hyalomma ne soit pas particulièrement attirée par les humains, réduisant ainsi les risques de morsure. Une évaluation du risque d’infections humaines de la fièvre Crimée-Congo en France est prévue au printemps prochain, lors de la période d’activité favorite des tiques.
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